mardi 25 octobre 2016

Marcelle Lecomte. ( Nos scrîjeus )









A Montigny-le-Tilleul, en 1995, avec Pierre FAULX



 Nous l'avons évoquée récemment (clic).

C'est l'occasion de revenir sur sa présence très active dans la vie littéraire wallonne.




Marcelle LECOMTE 
était adolescente quand son père , Louis LECOMTE, perdit complètement la vue.
Ce qui va suivre est sans doute unique dans nos lettres dialectales.
C'est certainement des plus émouvant.

Pendant plus d'un quart de siècle, chaque jour, rentrée de l'école puis de ses prestations à l'I.N.R et de son professorat en des académies, la fille va, après les avoir lus à haute voix, dactylographier les bandes de papier que son père a couvertes de textes wallons ou français, proses, poésies ou chansons.

Comme ses parents se servent uniquement de la langue de Voltaire pour converser entre eux, c'est donc avec le wallon écrit que Marcelle LECOMTE prend contact et le gardera.

Né à Quaregnon, Louis LECOMTE a suivi ses parents borains aux États-Unis. Il a vécu ensuite à Châtelineau, dont il choisira le dialecte pour s' exprimer, à Bouffioulx où il fera du théâtre, à Gilly où il composera ses plus beaux textes, à Châtelet, à Forest, et enfin à Mont-sur-Marchienne.

«  DES MOTS », dit le poète ( Marcelle LECOMTE) dans le titre de ce qui sera, je le souhaite de tout coeur, car grande est son expérience de la vie et sûr son métier d'écrivain, le premier d'une série exemplaire.
«  DES MOTS », oui. Mais peu de mots pour dire beaucoup. Question de rigueur, de choix, donc de sensibilité, de goût, de culture.L'auteur a opté pour l'esthétique de la sobriété, de la suggestion. Et cela s'accorde fort bien avec sa poésie intimiste et délicate. Tantôt, c'est la pointe sèche, tantôt de l'aquarelle qu'accompagne un air de flûte.

Fluide, oui. Mais j'insiste, cela va plus loin qu'on ne l'imagine dans les changements de ton et de rythme de cette mélancolie bruissante.

Le poète nous donne des raisons et une façon de vivre,Un mot revient plusieurs fois : « S'ènn'alér », partir, qui marque la fugacité du temps.Un autre aussi : «  èspwêr », espoir.
La poésie féminine carolo fait peau neuve avec Marcelle LECOMTE, appolinienne, et Danielle TREMPONT, dyonisiaque.
C'est joie !

Emile LEMPEREUR,
président de l'Association littéraire wallonne de Charleroi.
Août 1986
Préface  pour le recueil " Dès mots pou l' dîre "





C'èst-st-ène pinséye qui fét n' convoye...
C'èst-st-ène luweû qui n'fét qu'passér...
Dès mots pou l'dîre qui r'glatich'nut...

Li timps d' mouf'tér èt c'èst skouvè...


Les illustrations et la mise en page  de ce recueil sont signées : Roland VANDERHAEGHEN



Lès mots



Çu qu'vos d' jèz èst-st-in feu
qui brûle li cén qu'vos choûte !



Lès mots vud' nut trop spès
qui pou n'né lès comprinde.



Is vos font rèflèchi,
oblidj'nut a pinsér
a tout çu qui cach'nut.



Lès mots, avant d'passér,
font astaudje didins m' keûr
èt ni m' lèy'nut tranquîye
qui quand il èst trop taurd.



Dji bèrlondje tènawète
dins l'mémwère dès souv'nances.
Dji cache a z'apicî

lès rayîyes di l'èspwêr.






L'èspwêr

I n'èsteut nén d' lé mi
èt, djè l' vèyeus au lon.



I mèch'neut avou l'z – autes
a l' bèbèle èt a s'n-auje.



Mi, djè chûveus sins brût
sins poulu l' ratrapér.



I m' fèyeut dès clignètes...
mins , i m' lèyeut padrî.
Poûrtant, dj'âreus bén v'lu
qui m' done in p'tit côp d' mwin...



Gn-a si longtimps qu' djè l' chûs

l' èspwêr'...






Calligraphie de Danielle TREMPONT








On crwèt tél' côp



Djè l'aveus pris pou in pièrot
 Ç' n' èsteut qu' ène foûye didins l' richot.

L' pètit brût qu'èle fèyeut dins l' rayîye
dijeut l' djaléye qui chaupyeut l' pîre.

Dj'âreus bin v'lu l'ètinde tchantér
mins l' mouchon èsteut su l 'costé.

 I mè r'wéteut di sès p'tits - oûyes,
c' èsteut p' tète bén  n' clignète d'ârsoûye

P'tite boule di plomes, n'eûchèz nén peû,
dji cach'ré pour vous dè l' tchaleû





 avec Mme Robert MAYENCE et Mme Pierre FAULX


Nous aurons certainement l'occasion de retrouver
 " les mots" de Marcelle LECOMTE au fil de nos pages.

lundi 17 octobre 2016

Nos zûnâdjes. èl bourdon









èl bourdon du mois de septembre consacre un long éditorial à la commémoration de la catastrophe du Bois du Cazier.

En voici un large extrait qui témoigne de l'attachement de l'Association littéraire wallonne et de ses membres
 au monde laborieux des mineurs.



"Le 08 août 1956, au Puits Saint-Charles du charbonnage du Bois du Cazier à Marcinelle, s’est produit un accident majeur qui a fait 262 victimes. Il y a soixante ans, mais le souvenir de cette catastrophe reste encore très vivant dans la mémoire de ceux qui ont vécu ces heures sombres.

Cet accident a mis en question la sécurité dans nos mines de
charbon ainsi que les conditions de travail des mineurs, pour la plupart des émigrés qui avaient été « invités » à prendre la place des gens de chez nous qui connaissaient la dangerosité de la profession. On oublie bien souvent que dans nos mines, la langue véhiculaire, c’était le wallon et c’est celle qu’avaient entendue les 135 Italiens qui perdirent la vie ce jour-là au Cazier.

Eux-mêmes, originaires pour la plupart des Abruzzes, ils utilisaient aussi entre eux une langue régionale plutôt que la langue italienne standard.

C’est dire combien le lien entre les langues régionales et l’industrie extractive de la houille – ce mot est d’origine wallonne – est étroit.

Les remarquables travaux de Jean HAUST (1868-1946), Pierre RUELLE (1911-1993) ou encore d’Achille VAN CALSTEREN (1924-1994) sont là pour témoigner de la présence du wallon ou du picard dans la lexique spécifique à cette industrie.

La littérature wallonne n’est pas en reste, elle qui a fait du ouyeû un héros littéraire, quasiment un mythe, celui du travailleur qui bravait les dangers non sans une certaine ostentation pour aller chercher le charbon qui contribuait à la richesse de la région. 

En se bornant aux productions littéraires en ouest-wallon, on signalera le récit en prose de Firmin CALLAERT (1899-1982), Dofe, mésse porion du n°2 ou encore le roman de Léon MAHY (1900-1965), Pad’zou ’ne bèle fleur. Le théâtre n’est pas en reste et nombreuses sont les pièces qui ont pour héros des mineurs. On se contentera de mentionner la comédie dramatique d’Arille CARLIER (1887-1963) Come ès´ grand pére, qui pose déjà la question de la crainte que certains jeunes Wallons ressentaient, obligés qu’ils étaient de diskinde dins l’ dègne.


L’Association littéraire wallonne de Charleroi (ALWaC) a rendu elle aussi un hommage aux mineurs à la suite de la catastrophe du Cazier.

C’est ainsi que dès 1956, elle publiait Dègne, une anthologie reprenant des textes – pour la plupart en wallon – consacrés aux travailleurs de la mine –, accompagnés d’illustrations de plasticiens tels Gustave CAMUS (1911-1996), Jos GRÉGOIRE (1900-1976) ou encore Pierre PAULUS (1881-1959).


Dans cette belle anthologie figurent des textes, entre autres, de Jacques BERTRAND (1817-1884), Léon BERNUS (1839-1881), Firmin CALLAERT (1899-1982), George FAY (1899-1986), Ben GENAUX (1911-1996), Louis LECOMTE (1900-1972), Émile LEMPEREUR (1909-2009), Léon MAHY, Jules SOTTIAUX (1862-1953), Henri VAN CUTSEM (1884-1958), Jean WYNS (1873-1955) ainsi qu’un texte de Raymond SCOHIER (1903-1956)*, un membre de l’ALWaC, conducteur des travaux du fond au charbonnage du Cazier, qui périt dans la catastrophe.

À l’occasion des commémorations du quarantième anniversaire de cette tragédie, l’ALWaC fit paraître, en 1996, un gros recueil illustré de photographies de Gérard DETILLIEU, Toûrnèz moulètes ! Ce volume propose 52 textes d’autant d’auteurs wallons différents accompagnés d’une traduction en français.



La plupart de ceux-ci étaient des contemporains à l’époque de la parution et les éditeurs auraient pu aisément faire paraître des dizaines de textes supplémentaires, textes consacrés aux mines. 


Le souvenir de cette activité demeurait encore très vif plus de dix ans après la fermeture du dernier charbonnage wallon, le puits Sainte- Catherine du Roton à Farciennes, où l’on « mit le bouchon » en 1984.

Parmi les auteurs qui figurent dans cette anthologie, il y en a qui ne sont plus parmi nous(*) alors qu’heureusement bon nombre d’entre eux continue à écrire en wallon.

À l’occasion du cinquantenaire de la catastrophe, en 2006, l’ALWaC consacra la séance qui lui était réservée dans le cadre de « L’apéritif des poètes » à la présence des mines et des mineurs dans la littérature wallonne locale. Les textes qui furent lus pour l’occasion parurent dans la brochure Bleûsès pokes avec une belle préface de Louis MARCELLE dont nous reproduisons ces extraits parfaitement exemplatifs de l’attachement des Carolorégiens aux « hommes du fond ».



« Dans notre Pays Noir, noir de tout le charbon qu’on extrait de ses entrailles, chacun se souvient d’un mineur, parent, ami, ancêtre et de son image, comme gravée au burin dans un médaillon noir, noir de poussière, noir d’un métier sans pitié. […]
Quand j’ai commencé mon métier de médecin, je les ai retrouvés, mes mineurs, toussant et crachant la poussière de leurs poumons, cherchant évidemment nuit et jour un peu d’air pour continuer vaille que vaille leur vie perdue ; et leur métier dont ils étaient fiers, je me suis mis à le haïr. Eux, ils étaient courageux, ne se plaignaient guère et parvenaient encore à me couyonér et à rire de leurs misères.
J’ai vu aussi, les Italiens venir de leur pays de soleil et de lumière dans nos brouillards et nos hivers. […] Nous n’avons peut-être pas assez compris le courage qu’il fallait à ces fils du soleil et du vent libre et tiède d’Italie, pour émigrer dans les corons de notre pays noir, dans des logements vétustes et des
baraques de tôle ondulée.
Un peu de soleil et de confort, ils l’ont trouvé chez les petites gens de chez nous, des voisins qui devenaient leurs amis, dès walons qu’astin´ fiêrs dè d’vèni pårin èt mårène du p’tit tchot tchitcholyin, qu’astin´ afarfouyis pa leûs bias-îs, leûs nwòrès croles èt leûs djol’treûs sourîres. »

À l’ heure où certains histrions se servent plus du wallon qu’ils ne le servent, à l’heure où pour certains les langues régionales ne sont que des truchements de la gaudriole ou du folklorisme réducteur, il faut se rappeler quelles étaient les langues d’usage dans nos fosses, se le rappeler et manifester du respect car en respectant le parler des hommes, ce sont les hommes eux-mêmes que l’on respecte.

Jean-Luc FAUCONNIER





(*) Parmi ceux-ci, on citera les regrettés Willy BAL (1916-2013), Robert BAUFFE (1931-2006), Jean FAUCONNIER (1915-2000), Pierre FAULX (1922-1998), FÉDORA (Lucienne STIERS -1921-2002), Noëlla MARTIN (1925-2012), Robert MAYENCE (1925-1996), GHISLAIN NICOLAS (1925-2015), Robert STAINIER (1918-2005) et Émile VAN AELST (1927-2010).


Vîye d’ouyeû

Il-èst chîj eûres ! V’la co l’ rèvèy qui sone !
Il-èst tins dè s’ lèvér pou dalér travayî.
Pourtant, c’èst ’ne drole dè niût què dj’é passè, an some,
Més qwè v’léz, lès-èfants, i lieû fôt a mindjî !

Après-awè bû ène jate di no nwêr cafè,
Mindji ’ne târtine ô suke avou ’ne miyète dè bûre,
Alumè ’ne cigarète, on-a don pris s’ paquèt
Èt on s’a dirijè dissus l’ fosse, c’èst bén sûr.

L’ûlôd qui va ! On miche dèdins l’ gayole
Qu’ va vos diskinde, tèrtous, pus bas qu’ lès canadas !
A l’èvoyâdje, on print ène pètite chique dè role,
Paç’ què conte lès poûssiêres, i gn’a rén d’ mèyeû qu’ ça !

Vos v’la arivè al tâye : « C’èst yû ! » dit-st-i l’ porion.
Èyèt dèdins lès batchs, vos bourèz du tchèrbon.
Avou vo mârtia pic, vos l’ disfèyèz râd’mint
Sins rouvyî d’ mète du bos pou rastènu l’ tèrin !

Vo djoûrnéye èst finîye ; vos r’gangnèz l’èvoyâdje,
Vos touss’lotèz ’ne miyète paç’ què vos-avèz tchôd ;
Més, ç’ n’èst nén co çoula qui vos r’tir’ra l’ corâdje
D’èrvènu d’mwin matin, èrdiskinde dèdins l’ trô !

Après trante ans d’ène vîye toudis passéye dins l’ niût,
Vos-avèz èm chène-t-i, bén drwèt a vo pansion !
Nén pou lontins, paç’ qui vo stomac´ èst trop r’cût

Pa tant èt tant d’ poûssiêres dè poûde ou bén d’ tchèrbon…

*Raymond SCOHIER (1903-1956 )


Dins  èl bourdon du mwès d' sètimbe, 
avè dès-ôtès scrîjâdjes, bin seûr !
 IBAN BE76068015100095

GKCCBEBB
Association littéraire wallonne de Charleroi.

lundi 10 octobre 2016

Avirètes a Naulène.




Une rentrée scolaire souriante et festive!

Ham-sur-Heure-Nalinnes peut s'enorgueillir de compter parmi ses habitants une pléiade d'écrivains tant francophones que dialectaux . 

Parmi ceux-ci, Marcelle Lecomte, écrivain wallon, qui a fait don à la bibliothèque d'une bonne partie de sa collection personnelle. C'est grâce à ce don que les responsables ont pris conscience de l'importance d'un fonds dialectal qui n' attendait qu'une chose : qu'on veuille bien s'intéresser à lui. 



Le fonds dialectal de la bibliothèque de Nalinnes-Centre est constitué d'environ 200 documents en wallon de Charleroi et d'ailleurs. 


Pour ce faire, les bibliothécaires ont pu compter sur l'initiative d'une jeune stagiaire motivée. Etudiante bibliothécaire-documentaliste, elle était à la recherche d'un sujet de TFE pour l'obtention de son baccalauréat et son choix s'est porté sur des animations autour du wallon. 
  




 Comme des animations autour de notre langue régionale (en partenariat avec le Chadwe et Claire Colonval) avaient déjà été organisées avec succès dans les écoles de la commune. 
L'Echevin de la culture a encouragé la naissance de ce nouveau projet baptisé :




C'est ainsi que des réunions mensuelles consacrées à la langue wallonne sont organisées depuis plus d'un an dans les locaux de la bibliothèque de Nalinnes-Centre. 


Les thèmes abordés lors de ces réunions mensuelles  font écho à l'actualité et aux traditions.Poésies, proses, chansons,
exercices de lecture témoignent de  la richesse de notre patrimoine dialectal.

Pour cette rentrée de septembre le programme était varié et les élèves forts appliqués.






L'école et la rentrée scolaire .

Sofîye rintère a scole .


Toutes lès p'titès fîyes nè sont nin binôjes al rintréye a scole, mins pou Sofîye, lèy, c'è-st-in bia djoû.
Djè l'èrwéte dalér come ène dislachîye fé l'convoye sins r'lache, dè s' tchambe al place dè d'vant.
A wit' ans, èle print dèdja lès-érs d'ène pètite feume. Sès-îs r'lûj'nût d' bouneûr, èle vos fét dès risètes come in solia d' bon timps. Su l' tâbe dè d'vant, èle comince a rimpli s'noûve casse drouvûwe ô lôdje.Preumî, èl bwèsse a crèyons d' couleûr, lès cayèrs èyèt tout l'rèstant qui va chûre.
Ès' bèle cote ratint su l' dos d'ène tchèyère, pa d'zous, deûs bias p'tits solérs tout noûs. Sofîye n'sè sint pus d' jwè.Èle est prèsse pou d'mwin ô matin a wit' eûres.
Dins s' lit, avant d' s' èdôrmu, Sofîye sondje a s'nouvèle mam'zèle dè scole qu'on lome Valérîye.Èle a s'pètit keûr qui frum' jîye an s' dumandant avou qui ç' qu' èle s' ra camarâde dins classe èy' èle pinse : " Djè dâré put-ète deûs!"

Noëlla Martin.Pârlér di Mont'gnî, Montigny-le-Tilleul)


Un extrait  de "Souv'nances" de Gérard Duhant, 
*
L'èscole dè mès rèves"  d'Amandine Lison. 
 * 
Les fêtes de Wallonie et/ou de la Communauté Française à travers  chansons et sketches 


"Châlèrwè qué sale payîs" 
François Lemaire   interprété par Bob Deschamps 

*




La fête aux langues de Wallonie 

Lecture d'un extrait d'Emile Boutaye , In-ome nin come lès-ôtes, de Marcel Van Splunter, écrivain Nalinnois 






Le tout complété par des petits exercices de style imaginés par Eric Monaux. 

    


Rendez-vous au dernier mercredi d'octobre !




lundi 3 octobre 2016

Ène djoûrnéye nuzome



C'est dans l'ancienne gare de Jamioulx, restaurée et transformée en espace de rencontre, que s'est
déroulée cette journée d'exception dédiée à Willy Bal.

 Une belle enfilade de panneaux, des photos, des légendes nous ont permis de le retrouver  tout au long de sa vie tellement active en bien des domaines.


















Panneaux et  vitrines bien garnies  ont retenu longuement l'attention des participants.
  
Manuscrits, correspondances, objets personnels témoignaient de la personnalité majuscule  que fut Willy Bal.






Une bonne centaine de personnes, famille et amis, ont assisté à cette rencontre magistralement organisée et 
 orchestrée par  la famille Bal.




Après la séance d'hommage, et les évocations de circonstance, les participants se sont retrouvés, en fin d' après-midi, à la bibliothèque de Jamioulx, pour un récital très émouvant de textes choisis.


Avant que ne soit dévoilée la plaque qui  résume toute
l'émotion de cette journée  dédiée à un homme aussi modeste qu'exceptionnel.




Amour filial, affection, amitié, admiration et  respect étaient inscrits en filigrane de ces heures consacrées au souvenir.